off

La prière de Jean Paul II à la Vierge pour l’Ukraine

Article de la rédaction d’Aleteia – publié le 25/02/22

photo par Mariangeles Burger : Icone miraculeuse du sanctuaire de Zarvanytsia.

Lors de son voyage apostolique en Ukraine en 2001, le pape saint Jean Paul II s’est adressé à la Vierge de Zarvanytsia, invoquant sa protection sur le peuple ukrainien.

Vingt ans après, qui aurait cru que cette prière fut plus que jamais d’actualité ? Conscient de la profonde et sincère dévotion mariale que l’Ukraine voue à la Vierge Marie, le saint pape avait qualifié l’Ukraine de « terre mariale », lors de l’Angélus à Kiev le 24 juin 2001, et confié « se rendre à travers l’esprit et le cœur » dans les sanctuaires ukrainiens afin de « se prosterner avec dévotion aux pieds de la Vierge » et « invoquer pour tous sa protection maternelle ». A cette même occasion, le pape récita cette belle prière, dédiée à la Vierge de Zarvanytsia, haut lieu marial à l’ouest du pays, surnommé « la Lourdes de l’Ukraine ». Puisse le « manteau maternel » de la Vierge s’étendre aujourd’hui encore « sur tous les chrétiens, et sur tous les hommes de bonne volonté, qui vivent au sein de cette grande Nation ».

Ô Bienheureuse Marie, Madone de Zarvanytsia,
Je te rends grâce pour le don de ma présence dans la Rus’ de Kiev,
D’où la lumière de l’Evangile s’est répandue sur toute la région.

Face à ton icône miraculeuse,
Conservée dans cette église Saint-Nicolas,
A Toi, Mère de Dieu et Mère de l’Eglise,
Je confie mon voyage apostolique en Ukraine.

Sainte Mère de Dieu,
Etend ton manteau maternel sur tous les chrétiens
Et sur tous les hommes de bonne volonté
Qui vivent au sein de cette grande Nation.

Conduis-les vers ton Fils Jésus
Qui est pour tous Chemin, Vérité et Vie.

Amen.



Extrait de Famille Chrétienne, publié le 24/02/2022 à 17:39

Face à la guerre, l’Eglise en Ukraine se mobilise avec ferveur

En temps de crise majeure, la prière est l’une des armes ultimes. Alors que le sort de l’Ukraine a basculé dans la nuit du 23 au 24 février avec les attaques multiples de la Russie sur son territoire, l’Eglise du pays se mobilise pour créer un élan de ferveur et d’espérance.

« Tout d’abord, ne laissons pas la peur nous envahir », a déclaré la conférence épiscopale catholique romaine ukrainienne dans un communiqué publié ce 24 février. « C’est maintenant le temps de s’unir dans la prière : dans nos familles, avec nos voisins, dans nos communautés de prière et dans chaque paroisse. Nous encourageons les prêtres à partir d’aujourd’hui, après chaque Sainte Messe, en plus de chanter la supplication, à prier l’Acte de Consécration de l’Ukraine au Cœur Immaculé de la Mère de Dieu. » L’invitation à renouveler cette consécration très symbolique a été relayée sur les réseaux sociaux par la conférence des évêques de France, appelant à se joindre à leur prière.

Une démarche historique

Cette démarche résonne avec la consécration historique de la Russie par le pape Jean-Paul II au Cœur Immaculé de Marie le 25 mars 1984, dans un contexte géopolitique très tendu à l’époque où l’Ukraine faisait encore partie de l’URSS ( qui a implosé le 26 décembre 1991.) En échange de cette consécration demandée aux petits bergers de Fatima, la Vierge Marie avait promis « la conversion de la Russie et une période de paix mondiale ». Une promesse que les Ukrainiens ont toutes les raisons d’appeler de leurs vœux aujourd’hui.

« Nous ne savons pas ce qui nous attend dans l’avenir, mais que la communauté paroissiale ne laisse pas au hasard les plus vulnérables et les plus nécessiteux, quelle que soit leur appartenance religieuse », exhortent les évêques ukrainiens. « Soyons prêts à défendre notre Patrie selon nos capacités et nos responsabilités – dans l’armée ou sur notre lieu de travail, dans les hôpitaux ou en apportant les premiers soins, un soutien matériel ou des paroles de consolation, de prière ou de sacrifice de souffrance. Répondons avec audace à l’inspiration du Saint-Esprit, qui donnera sa lumière au bon moment. »

Des sœurs restent dans leurs monastères menacés

Forçant l’admiration par leur courage, les carmélites de Kiev –la capitale d’Ukraine– et Kharkov – la deuxième la plus peuplée et proche de la frontière ukrainienne – ont fait le choix de rester dans leurs monastères malgré les attaques russes déjà survenues dans ces deux villes. Une information diffusée par la Curie Générale des Carmes Déchaux à Rome qui invite à prier pour ces religieuses qui encourent ainsi un grave danger.

La situation semblant dégénérer d’heure en heure, l’Eglise ukrainienne invite à saisir le temps imparti pour vivre la réconciliation« avec notre famille et nos amis, nos voisins et nos collègues, et Dieu lui-même. Réalisant notre propre état de péché et nos limites, demandons pardon au Seigneur, procédons au sacrement de la Réconciliation, en remplissant les 5 conditions d’une bonne confession. Essayons de participer plus souvent à l’Eucharistie et de recevoir la Sainte Communion, de veiller à la pureté de nos cœurs afin que la grâce de Dieu nous remplisse. » Enfin, ils appellent à vivre pleinement le commandement de Jésus : « Protégeons nos cœurs de la haine et de la colère contre nos ennemis. Christ donne une instruction claire que nous devrions prier pour eux et les bénir ». Et de conclure : « Pour le temps d’épreuve et de fervente prière, nous donnons notre bénédiction pastorale : Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ! » Les responsables des autres communautés religieuses présentes en Ukraine, greque-catholique ukrainiene et des patriarcats orthodoxes, ont aussi appelé à la prière.




 

A propos de l'auteur