La Cène peinte par les membres du Secours Catholique trouve sa place à Saint-Charles

Elle a trouvé sa place cette semaine sur le mur du fond du choeur de l’église Saint-Charles à Redon : une longue fresque de plus de deux mètres de long sur presque un de hauteur représentant la dernière Cène, l’instauration par le Christ de l’Eucharistie.

« Nous avons commencé le travail en octobre, explique Mireille Naudin, responsable du Secours Catholique de Redon, suite à une rencontre avec Katya Winsback, artiste et paroissienne, qui nous a proposé de mettre ses compétences à notre service. Nous est alors venue l’idée d’une grande oeuvre collective. »

Sept mois plus tard, c’est plus de vingt personnes qui ont participé à faire de ce projet une réalité, à commencer par l’atelier bois du Secours Catholique qui a confectionné le panneau sur lequel la scène allait être peinte. « Ensuite, poursuit Mireille Naudin, le panneau est resté tout le temps dans un pièce, et un lundi par mois se retrouvaient ceux qui le souhaitaient, bénévoles ou bénéficiaires – nous ne faisons pas la différence –, pour travailler sous la houlette attentive de Katya. »

Il se dit même que le Père Amour-Vivaldi lui-même n’a pas rechigné à mettre la main à l’ouvrage…

Un ouvrage qui a laissé une trace au sein du Secours Catholique : « Travailler ensemble a permis beaucoup d’échanges très profonds, et des belles rencontres, se souvient Mireille Naudin. Ça a aussi permis aux deux groupes, celui du mercredi et celui du vendredi, qui sont habituellement assez distincts, de se mélanger. Ça a été très bénéfique pour tout le monde, et aujourd’hui encore certains jettent un coup d’oeil dans la pièce où la fresque est resté sept mois, avant de se rappeler qu’elle n’est plus là, souvent avec un petit pincement au coeur… »

De belles rencontres au sein du Secours Catholique, mais pas seulement. Katya Winsback raconte : « Nous avons travaillé selon la technique du pastel gras, mais pour les auréoles j’avais proposé qu’on utilise des feuilles d’or, comme on le fait dans l’iconographie classique. Bien sûr, le budget n’était pas le même, et nous avons renoncé à cette idée. Je vais donc chercher dans un magasin de la peinture dorée. Alors que je cherche dans les rayons, une femme me demande ce que je cherche. « De la peinture dorée ». « C’est pour faire quoi ? », me demande-t-elle. « Une icône. » « Ce ne serait pas mieux avec de la feuille d’or ? » Je lui explique que si, mais que nous ne pouvons pas nous le permettre. Elle me répond : « J’ai écrit des icônes moi aussi, mais plus maintenant. Il me reste de la feuille d’or. Je vous l’offre. » J’étais partie chercher de la peinture, un peu déçue j’avoue, et je suis revenu avec tout ce qu’il fallait de feuille d’or pour faire 12 auréoles… Merci Catherine ! »

D’ailleurs, avez-vous une idée de pourquoi il n’y a que 12 auréoles pour 13 personnes ?

L’icône a donc été suspendue au mur du choeur de Saint-Charles : « Nous espérons que notre travail pourra accompagner les prières des paroissiens de Redon », conclut Mireille Naudin.

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