La chapelle Sainte-Agathe, mentionnée au 9e siècle sous le vocable de saint Venier (ecclesia sancti veneris) , aurait été à l’origine un édifice funéraire dédié à Vénus : une fresque du 4e siècle ? qui la représente, a été dégagée sur le cul-de-four de l’abside. La datation du gros-oeuvre encore imprécise peut se situer entre le 2e siècle et le 5e siècle, hormis la partie centrale, d’époque romane (11e siècle ?). Reconnu des 1840 comme monument historique, cet édifice a été restauré en 1904 par Pariset. Des fouilles y ont été menées en 1918 par J. Douillard.
L’édifice est construit vers le ive siècle. Il existe plusieurs hypothèses sur sa fonction originale dont deux principales : un mausolée (cella memoriae) ou bien des thermes.
Cette vocation funéraire lui valut sans doute d’échapper à la destruction des temples païens à l’époque où le christianisme devient la religion majoritaire en Gaule. Le mausolée est transformé en chapelle à une date inconnue. Toutefois, on sait qu’en 838 la chapelle est dédicacée à saint Vénier (ou saint Guigner), peut-être un missionnaire breton vénéré dans le Vannetais, où le saint est éponyme de la paroisse de Pluvigner. Son nom est probablement choisi de manière à se substituer au culte de Vénus.
Relevé des fresques, fait en 1897, par Louis-Joseph Yperman représentant Vénus sortant des eaux, entourée de nombreux animaux aquatiques |
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La fresque est très effacée de nos jours. | |
Les photos sont de © François Lefebvre