au Père Paul HABERT                                     Pardon Saint Melaine, le 17 juillet 2022

 Cher Père Paul

La communauté paroissiale de Saint-Melaine m’a demandé de dire quelques mots en son nom pour vous exprimer notre joie de vous voir nommer à de hautes fonctions mais aussi, notre tristesse de vous voir quitter notre paroisse.

Aujourd’hui, dans ce superbe lieu de la chapelle Saint-Melaine, le jour du pardon, nous vous disons au revoir et merci.

Vous avez dit : « ne mettez pas vos prêtres sur un piédestal ». Et bien, je vais désobéir aujourd’hui et je vais le faire. Je peux reprendre votre bon mot : « d’accord ? Et si vous n’êtes pas d’accord, je suis d’accord ».

Cela fait plus de 30 ans que vous connaissez notre beau pays de Redon, depuis l’époque où le Père René vous accueillait comme jeune séminariste. Puis vous avez été ordonné en 1995 à Saint Sauveur et vous nous êtes revenu comme curé il y a 8 ans, en 2014.

Au cours de toutes ces années, vous nous avez touchés par la manière de conduire votre ministère. Votre sens du contact avec tous, votre simplicité, votre ouverture d’esprit et votre écoute nous font dire aujourd’hui : le Père Paul, tout le monde l’aime.

Vous donnez toujours l’impression d’avoir le temps. Est-ce l’Afrique qui vous l’a appris ? C’est le début de la sagesse ! Je peux vous le dire. Vous aviez dit à votre arrivée dans notre paroisse : « Je vais prendre le temps de rencontrer, d’écouter ». Vous l’avez fait, sûrement.

Attentif à tous, à nos aînés des Hortensias, à nos bénévoles de nos clochers, à tous ceux que vous rencontrez dans nos villages dans les occasions les plus diverses. Et aussi attentif à votre vicaire, le Père Nicolas, comme le Père René l’avait fait avec vous il y a 30 ans. Jusque dans les moindres détails : vous lui offrez des lardons pour la cuisine et lui vous offre des yaourts à la grecque, votre péché mignon.

Mais sous des dehors d’une force tranquille, vous êtes un prêtre attentif et un homme de prières. La prière est toujours au cœur des activités que vous organisez. Vous êtes le témoignage d’une foi vivante et contagieuse.

Mais pour vous, l’heure, c’est l’heure, c’est la politesse des rois et de notre curé. Il ne faut pas qu’une messe dominicale dure plus d’une heure, même quand il y a 3 baptêmes à célébrer : ceci dit, vous aviez perdu ce jour-là car cela avait duré 1h05 ! Yes !

Ce fut le cas encore aujourd’hui et je ne voudrai pas déroger à ce principe par un discours trop long.

Mais avant de conclure, je voudrais ajouter un souvenir personnel. Il y a quelques années, ma femme a dû être hospitalisée à Redon. La première visite qui lui a été rendue, ce fut le Père Paul qui l’accomplit. Ma femme l’appréciât et maintenant chante à qui veut l’entendre la délicatesse de son curé. Continuez à faire de telles démarches. Vous ferez des heureux.

Alors, Père Paul, bon vent, bonne mer, comme on dit chez les malouins et n’oubliez pas dans vos visites votre chère paroisse Saint-Melaine.                                

rédigé par Claude de Barmon

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