[O-F] Ille-et-Vilaine. L’enseignement catholique fait le point sur la rentrée
article de Ouest-France, par Publié le
42 % des élèves dans le département sont scolarisés dans des établissements privés catholiques.
La direction du réseau s’est retrouvée jeudi 25 août 2022, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), pour établir un état des lieux avant la rentrée.
Jeudi 25 août 2022 se sont rassemblés, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), les 350 directeurs et directrices d’établissements de l’enseignement catholique du département : 253 écoles primaires, 48 collèges et 33 lycées et établissements d’enseignement supérieur.
« Une journée organisée tous les ans pour marquer les orientations de l’année, qu’ils relaieront auprès de leurs équipes lors de la prérentrée », présente Michel Pellé, directeur diocésain de l’enseignement catholique. Des équipes prêtes alors à accueillir quelque 85 000 élèves, « des effectifs stables, premier et second degrés confondus, malgré une légère baisse démographique au niveau du premier degré ».
Le thème de la confiance a été retenu cette année, « sans elle, on n’arrive pas à avancer. Partagée par tous les acteurs, c’est elle qui fait grandir et permet de donner le maximum, notamment dans le champ éducatif. Il faut que les jeunes aient confiance en eux et dans l’avenir, pas forcément simple ».
Autre point phare, « la structuration du réseau et le maillage du territoire ». Ou comment mettre les moyens « là où il y a les élèves ». Concrètement, « nous avons des classes à 18 ou 20 élèves, d’autres à 30 et 31. Il faudra rectifier les choses et avoir le courage de fermer des classes, pour en ouvrir là où la demande est forte. Une démarche menée avec les acteurs du territoire pour trouver ensemble les meilleurs schémas, pouvant parfois aboutir à des regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI) ».
Inclusion et mixité sociale
Une des réponses « à la contraction des budgets et la diminution chaque année du nombre de postes d’enseignants, depuis environ quatre ans en Ille-et-Vilaine. Et cela malgré une stabilité des effectifs, la baisse démographique étant relativement amortie par les flux migratoires, notamment dans la couronne rennaise ».
Quant à savoir si des professeurs manqueront à l’appel, « à part pour des matières spécifiques, en enseignements professionnels ou technologiques où nous pouvons avoir des difficultés de recrutement, la Bretagne est globalement préservée ».
Michel Pellé, directeur diocésain de l’enseignement catholique d’Ille-et-Vilaine. | OUEST-FRANCE
Autre sujet prégnant, « l’école inclusive, pour laquelle nous travaillons en lien avec l’Agence régionale de santé ». Tous les types de handicaps sont concernés, « ainsi que les difficultés d’apprentissage, autisme, dyslexie, dyspraxie, pour lesquels les jeunes ont des besoins éducatifs et d’accompagnement particuliers ».
Et puis il y a la mixité sociale, « qui nous est chère. On entend parfois que l’enseignement catholique est un peu élitiste, s’adressant à une population spécifique. Or en Ille-et-Vilaine, nous accueillons 42 % des élèves ». Quant à la sélection par le bulletin scolaire, « ce n’est pas non plus dans nos pratiques. Il y a parfois un manque de places, mais l’enseignement catholique est ouvert à tous ! »
Aussi sera-t-elle attentive aux coûts, « notamment la cantine, qui peut être un frein. Le Département octroie une aide à certains élèves boursiers, mais c’est surtout dans le premier degré (maternelle et élémentaire) que certaines municipalités appliquent la même politique tarifaire pour le privé et le public, parfois en fonction du quotient familial. Mais les aides pour l’enseignement privé sont facultatives ». Une école « ouverte et confiante, avec un projet éducatif chrétien apportant de l’espérance aux jeunes et à leurs familles ».
