Evangile selon Saint Luc – Chapitre 8 – expliqué par le P. Nicolas
Evangile de Jésus Christ selon Saint Luc – Chapitre 8
01 Ensuite, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient,
02 ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons,
03 Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.
04 Comme une grande foule se rassemblait, et que de chaque ville on venait vers Jésus, il dit dans une parabole :
05 « Le semeur sortit pour semer la semence, et comme il semait, il en tomba au bord du chemin. Les passants la piétinèrent, et les oiseaux du ciel mangèrent tout.
06 Il en tomba aussi dans les pierres, elle poussa et elle sécha parce qu’elle n’avait pas d’humidité.
07 Il en tomba aussi au milieu des ronces, et les ronces, en poussant avec elle, l’étouffèrent.
08 Il en tomba enfin dans la bonne terre, elle poussa et elle donna du fruit au centuple. » Disant cela, il éleva la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »
09 Ses disciples lui demandaient ce que signifiait cette parabole.
10 Il leur déclara : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n’ont que les paraboles. Ainsi, comme il est écrit : Ils regardent sans regarder, ils entendent sans comprendre.
11 Voici ce que signifie la parabole. La semence, c’est la parole de Dieu.
12 Il y a ceux qui sont au bord du chemin : ceux-là ont entendu ; puis le diable survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d’être sauvés.
13 Il y a ceux qui sont dans les pierres : lorsqu’ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n’ont pas de racines, ils croient pour un moment et, au moment de l’épreuve, ils abandonnent.
14 Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont les gens qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité.
15 Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont les gens qui ont entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance.
16 Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous le lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière.
17 Car rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
18 Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car à celui qui a, on donnera ; et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »
19 La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule.
20 On le lui fit savoir : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. »
21 Il leur répondit : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. »
Lecture du texte :
Commentaire par le Père Nicolas :
22 Un jour, Jésus monta dans une barque avec ses disciples et il leur dit : « Passons sur l’autre rive du lac. » Et ils gagnèrent le large.
23 Pendant qu’ils naviguaient, Jésus s’endormit. Une tempête s’abattit sur le lac. Ils étaient submergés et en grand péril.
24 Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Maître, maître ! Nous sommes perdus ! » Et lui, se réveillant, menaça le vent et les flots agités. Ils s’apaisèrent et le calme se fit.
25 Alors Jésus leur dit : « Où est votre foi ? » Remplis de crainte, ils furent saisis d’étonnement et se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour qu’il commande même aux vents et aux flots, et que ceux-ci lui obéissent ? »
26 Ils abordèrent au pays des Géraséniens, qui est en face de la Galilée.
27 Comme Jésus descendait à terre, un homme de la ville, qui était possédé par des démons, vint à sa rencontre. Depuis assez longtemps il ne mettait pas de vêtement et n’habitait pas dans une maison, mais dans les tombeaux.
28 Voyant Jésus, il poussa des cris, tomba à ses pieds et dit d’une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ? Je t’en prie, ne me tourmente pas. »
29 En effet, Jésus commandait à l’esprit impur de sortir de cet homme, car l’esprit s’était emparé de lui bien des fois. On le gardait alors lié par des chaînes, avec des entraves aux pieds, mais il rompait ses liens et le démon l’entraînait vers les endroits déserts.
30 Jésus lui demanda : « Quel est ton nom ? » Il répondit : « Légion ». En effet, beaucoup de démons étaient entrés en lui.
31 Et ces démons suppliaient Jésus de ne pas leur ordonner de s’en aller dans l’abîme.
32 Or, il y avait là un troupeau de porcs assez important qui cherchait sa nourriture sur la colline. Les démons supplièrent Jésus de leur permettre d’entrer dans ces porcs, et il le leur permit.
33 Ils sortirent de l’homme et ils entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans le lac et s’y noya.
34 Voyant ce qui s’était passé, les gardiens du troupeau prirent la fuite ; ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne,
35 et les gens sortirent pour voir ce qui s’était passé. Arrivés auprès de Jésus, ils trouvèrent l’homme que les démons avaient quitté ; il était assis, habillé, et revenu à la raison, aux pieds de Jésus. Et ils furent saisis de crainte.
36 Ceux qui avaient vu leur rapportèrent comment le possédé avait été sauvé.
37 Alors toute la population du territoire des Géraséniens demanda à Jésus de partir de chez eux, parce qu’ils étaient en proie à une grande crainte. Jésus remonta dans la barque et s’en retourna.
38 L’homme que les démons avaient quitté lui demandait de pouvoir être avec lui. Mais Jésus le renvoya en disant :
39 « Retourne chez toi et raconte tout ce que Dieu a fait pour toi. » Alors cet homme partit proclamer dans la ville entière tout ce que Jésus avait fait pour lui.
Lecture du texte :
Commentaire par le Père Nicolas :
40 Quand Jésus revint en Galilée, il fut accueilli par la foule, car tous l’attendaient.
41 Et voici qu’arriva un homme du nom de Jaïre ; c’était le chef de la synagogue. Tombant aux pieds de Jésus, il le suppliait de venir dans sa maison,
42 parce qu’il avait une fille unique, d’environ douze ans, qui se mourait. Et tandis que Jésus s’y rendait, les foules le pressaient au point de l’étouffer.
43 Or, une femme qui avait des pertes de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tous ses biens chez les médecins sans que personne n’ait pu la guérir,
44 s’approcha de lui par-derrière et toucha la frange de son vêtement. À l’instant même, sa perte de sang s’arrêta.
45 Mais Jésus dit : « Qui m’a touché ? » Comme ils s’en défendaient tous, Pierre lui dit : « Maître, les foules te bousculent et t’écrasent. »
46 Mais Jésus reprit : « Quelqu’un m’a touché, car j’ai reconnu qu’une force était sortie de moi. »
47 La femme, se voyant découverte, vint, toute tremblante, se jeter à ses pieds ; elle raconta devant tout le peuple pourquoi elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie à l’instant même.
48 Jésus lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix. »
49 Comme il parlait encore, quelqu’un arrive de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille est morte. Ne dérange plus le maître. »
50 Jésus, qui avait entendu, lui déclara : « Ne crains pas. Crois seulement, et elle sera sauvée. »
51 En arrivant à la maison, il ne laissa personne entrer avec lui, sauf Pierre, Jean et Jacques, ainsi que le père de l’enfant et sa mère.
52 Tous la pleuraient en se frappant la poitrine. Mais Jésus dit : « Ne pleurez pas ; elle n’est pas morte : elle dort. »
53 Mais on se moquait de lui, sachant qu’elle venait de mourir.
54 Alors il lui saisit la main et dit d’une voix forte : « Mon enfant, éveille-toi ! »
55 L’esprit lui revint et, à l’instant même, elle se leva. Alors Jésus ordonna de lui donner à manger.
56 Ses parents furent frappés de stupeur ; quant à Jésus, il leur commanda de ne dire à personne ce qui était arrivé.
Lecture du texte :
Commentaire par le Père Nicolas :