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Evangile selon Saint Luc – Chapitre 7 – expliqué par le P. Nicolas

Evangile de Jésus Christ selon Saint Luc – Chapitre 7


01 Lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm.

02 Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui.

03 Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave.

04 Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela.

05 Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. »

06 Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.

07 C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri !

08 Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »

09 Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! »

10 Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.

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Commentaire par le Père Nicolas :



11 Par la suite, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.

12 Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.

13 Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. »

14 Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »

15 Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.

16 La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »

17 Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.

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Commentaire par le Père Nicolas :



18 Les disciples de Jean le Baptiste annoncèrent tout cela à leur maître. Alors Jean appela deux d’entre eux

19 et les envoya demander au Seigneur : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »

20 Arrivés près de Jésus, ils lui dirent : « Jean le Baptiste nous a envoyés te demander : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »

21 À cette heure-là, Jésus guérit beaucoup de gens de leurs maladies, de leurs infirmités et des esprits mauvais dont ils étaient affligés, et à beaucoup d’aveugles, il accorda de voir.

22 Puis il répondit aux envoyés : « Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle.

23 Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi ! »

24 Après le départ des messagers de Jean, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ?

25 Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un homme habillé de vêtements raffinés ? Mais ceux qui portent des vêtements somptueux et qui vivent dans le luxe sont dans les palais royaux.

26 Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis ; et bien plus qu’un prophète !

27 C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi.

28 Je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne n’est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui.

29 Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains, en recevant de lui le baptême, a reconnu que Dieu était juste.

30 Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi, en ne recevant pas son baptême, ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux.

31 À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ? À qui ressemblent-ils ?

32 Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent en disant : “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré.”

33 Jean le Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : “C’est un possédé !”

34 Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.”

35 Mais, par tous ses enfants, la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »

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36 Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.

37 Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum.

38 Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.

39 En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. »

40 Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. »

41 Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante.

42 Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? »

43 Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus.

44 Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux.

45 Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds.

46 Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds.

47 Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »

48 Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »

49 Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »

50 Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »

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