Aumônerie de l’Hôpital Intercommunal Redon-Carentoir
« J’étais malade et vous m’avez visité… » Matthieu 25,35
Un projet particulier au sein d’un établissement de soin.
Chaque semaine l’équipe de l’aumônerie rend visite de façon régulière aux patients de l’hôpital et aux résidents des EPHAD (Mariniers et Carentoir) à la demande des patients, des résidents, de leur famille, des cadres de santé, et/ou des équipes soignantes.
L’équipe permet d’assurer une présence d’Église auprès des malades et de leur famille. Elle leur apporte un réconfort humain et spirituel, et répond aux demandes de sacrements.
Les visites ont lieu entre 14h et 16h30
- Lundi : SSR (Soins de Suite Rééducation)
- Mardi : Mariniers
- Jeudi : Psychiatrie le matin + Chirurgie, Médecine polyvalente, Court Séjour Gériatrique
- Vendredi : EHPAD Carentoir en après-midi
Des visites ponctuelles sont faites (à la demande) en maternité, en soins ambulatoires, en Unité Post Accueil – AVC, en Unités de Soins Continus et aux Urgences.
Après ses heures de travail, l’aumônier reste joignable par téléphone pour des urgences, et/ou des décès.
Une messe paroissiale est célébrée tous les jeudis matin à 9h dans la chapelle de l’hôpital (sauf vacances scolaires).
Une équipe de bénévoles
Pour assurer ce service nous sommes deux salariées à temps partiel : Marine et Marie-Hélène entourées d’une équipe de 10 bénévoles et d’un prêtre accompagnateur : P. Thibaut Desgrées du Loû, curé des paroisses du pays de Redon.
Une formation dispensée par la pastorale de la santé du diocèse, permet chaque année à tout membre de l’équipe, nouveau ou ancien de s’ajuster dans ce service. La vie d’équipe est aussi un point fort de cette mission.
Une présence d’Église
Nous ne faisons pas les visites en notre nom, mais au nom de l’Église.
Par nos visites nous disons, d’une façon discrète et respectueuse, que chacun est aimé de Dieu. Même dans la maladie, la souffrance ou l’isolement, Dieu est présent.
L’aumônerie propose différents actes cultuels :
- Célébrations eucharistiques
- Célébrations communautaires de la parole
- Communion portée individuellement
- Sacrement des malades et sacrement du pardon
- Prière de recommandation des personnes enfin de vie
- Funérailles
Ce service des frères, parfois méconnu, est une belle mission d’Église source de beaucoup de joie et porteuse d’espérance pour les malades, tout comme pour les personnes du service.
Contact des responsables :
Marine Chauveau-Gabard et Marie Hélène Degres – Aumôniers
02.99.71.71.71 – Demander le poste 7385
Préparatifs de la messe de Noël 2023, dans la chapelle de l’hôpital
Voir l’appel à bénévoles, publié en septembre 2023
Ecoutez le témoignages de 2 aumôniers d’hôpital, sur RCF Alpha du 16 septembre 2023
Pour illustrer cette fonction d’aumonier d’hôpital, vous pouvez lire le livre de Nicole Gillouard « Je ne les ai pas laissés seuls » ou écouter son témoignage sur RCF Alpha du 31 janvier 2022, présenté par Maurice Thuriau.
[éditions Nouvelle Cité, Vie des Hommes, janvier 2022, 180 pages, 18 €]
Nicole Gillouard vient de publier chez Nouvelle Cité un livre qui retrace son parcours de 10 ans comme aumônier d’hôpital au CHU de Rennes : Je ne les ai pas laissés seuls.Tout un programme que nous allons découvrir aujourd’hui sur RCF Alpha à travers ce témoignage de service fraternel auprès des personnes en situation de vulnérabilité.
Extrait d’un article de Ouest-France, du 16 janvier 2022 :
Elle a été aumônière catholique au CHU de Rennes pendant plus de dix ans, entre 2009 et 2020. Jeudi 13 janvier 2022, Nicole Gillouard, 67 ans, a publié le témoignage de sa mission auprès des malades et de leurs familles.
Pourquoi témoigner de vos dix années au CHU de Rennes ?
Parce que c’est une mission mal connue. J’aimerais qu’en me lisant, des gens puissent s’y retrouver et avoir des clés pour aider des malades. J’ai été aumônière au CHU de Rennes entre fin novembre 2009 et février 2020. Personnellement, ça a été l’une des périodes les plus marquantes de ma vie de femme, d’épouse et de chrétienne.
L’aumônier en hôpital n’appartient pas au monde des soignants, au monde médical. Nous nous tenons à côté, pourtant nous sommes appelés à venir auprès de tous les malades, même dans un service comme celui de la réanimation. Il assure le relais entre le soin médical et le soin spirituel. L’aumônerie est un petit service. Nous étions alors six personnes à mi-temps, pour près de 2 000 patients.
Quelle relation tissez-vous avec les patients ?
Je nous ai souvent décrits comme des personnes à l’interface. C’est à la fois un rôle modeste et une présence très active. Nous ne sommes jamais attendus. Un patient se livrera parfois à l’aumônier alors qu’il ne le fait pas avec sa famille pour la protéger, pour ne pas l’inquiéter. Or, des choses essentielles se jouent souvent dans ces moments parfois ultimes de la vie d’une personne. Il nous appartient de dénouer ces choses-là et peut-être rapprocher le malade de ses proches.
Comment cette mission d’aumônier vous a-t-elle été proposée ?
J’ai accompagné des parents dans leurs derniers jours, à l’hôpital. Je me suis rendu compte que ce n’était pas un milieu qui me faisait peur. Je me suis découvert une capacité à la résilience, je pouvais peut-être rendre service.
Pendant des années, et aujourd’hui encore de temps en temps, je me suis investie de différentes manières dans ma paroisse à Rennes. Alors je me suis proposée comme bénévole à l’aumônerie du CHU. Ça a duré quelques mois, puis deux aumôniers ont quitté le service et la mission m’a été proposée. Je l’ai commencée par la lettre de mission de Mgr d’Ornellas et un contrat de travail de l’hôpital. Pour cela, j’ai suivi des formations à l’écoute, sur le deuil périnatal, sur les personnes âgées, j’ai obtenu le certificat initial en pastorale hospitalière, un DU laïcité à Angers… Ces formations m’ont donné d’excellents outils.
Étiez-vous prête quand vous avez débuté au CHU ?
Quand vous vous trouvez devant une situation de souffrance, il n’y a jamais de solution toute faite. Les mots sont parfois inutiles, bien pauvres, un regard, un sourire suffit parfois. Il faut faire preuve d’humilité pour approcher celui qui souffre, et accepter une forme de dépouillement personnel car tout ce qui se relève de la maîtrise de soi n’a plus cours. Toute l’attention doit être portée au malade pour lui faire ressentir que, bien que diminuée, elle est une personne à part entière, respectable dans sa dignité.
Je ne les ai pas laissés seuls, de Nicole Gillouard, éditions Nouvelle Cité, Vie des Hommes, janvier 2022, 180 pages, 18 €.