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[Audio] Mieux connaître le P. Anderson da Silva, nommé bientôt à Redon.

Anderson Rodrigues da Silva sera ordonné prêtre pour le diocèse de Rennes le dimanche 26 juin, à 15h 30, à la cathédrale Saint Pierre.


Originaire du Brésil, il est arrivé en France il y a 7 ans. Sur RCF alpha il va nous présenter son parcours de chrétien et de séminariste mais également nous dire comment il voit son ministère de prêtre dans son nouveau pays. 

Interview par Maurice Thuriau, émission de RCF Alpha du lundi 20 juin 2022


Anderson Rodrigues Da Silva (à droite) a été ordonné diacre en vue du sacerdoce, en l’église de Bruz, dimanche 5 septembre 2021.
La messe était présidée par Mgr Alexandre Joly, évêque auxiliaire du diocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo.

Dimanche 5 septembre 2021 après-midi, à l’église de Bruz, Mgr Alexandre Joly a ordonné diacre Anderson Rodrigues Da Silva, séminariste en insertion dans la paroisse des Rives de la Seiche.

Ce jeune homme, âgé de 29 ans, est né à São Paulo au Brésil. « J’ai eu l’appel de Dieu à 12 ans », témoigne-t-il. Cependant, avant de s’engager dans cette voie, il a travaillé comme informaticien tout en restant très proche de l’Église. Il décide ensuite de suivre sa vocation en choisissant la France pour y réaliser ses études de séminariste. « Au Brésil, il y a beaucoup de prêtres. Je trouvais qu’en France ce n’était pas le cas. Je voulais donner un sens à ma foi. »

Après une année de discernement vocationnel à la maison Charles de Foucauld, à Saint-Pern, en 2015, il intègre le séminaire de Rennes. Il est en insertion pastorale au presbytère bruzois depuis septembre 2018, après avoir vécu en Eure-et-Loir et à Vitré.

À Bruz, Anderson Rodrigues Da Silva a animé le mouvement eucharistique des jeunes. Depuis 2020, il participe à la catéchèse. Désormais présent trois semaines par mois, ses missions vont s’accroître. « Les membres de cette paroisse me soutiennent et constituent, pour moi, une seconde famille », déclare-t-il. Il sera ordonné prêtre en juin 2022.

Extrait d’un article de Ouest-France  du 8 septembre 2021


Je me suis interrogé à plusieurs reprises sur la nature et la spiritualité du prêtre diocésain au cours de mon parcours au sé­minaire. En fait, il me semblait curieux que la richesse spirituelle et la richesse de la vie des prêtres religieux, ou de ceux en communauté, soient si estimées par le clergé et les laïcs, sans que la spiritualité et le style de vie propres au prêtre diocésain le soient aussi. Pourtant, je savais que l’ordre des prêtres (presbyteros) remonte à l’Église de Jérusalem, probablement inspiré du conseil des anciens juifs (presbyte­ros en grec signifiant « ancien »). En plus, les références bibliques aux presbytres sont nom­breuses : « Ils [les apôtres] leur désignèrent des presbytres dans chaque Église », (Ac 14, 23) (voir aussi Ac 11, 30 ; 1Tm 5, 17 ; 1P 5, 1). Puis, au fil du temps, l’ordre des presbytres devient de plus en plus uni aux évêques, desquels dé­pendra leur ministère à la tête des nouvelles communautés paroissiales.

Dès le départ de l’Église, il y a les évêques, les successeurs des apôtres, et les prêtres, leurs collaborateurs. C’est plus tardivement que nous verrons apparaître des prêtres vivant selon une règle, dans une communauté, ceux qui vivent d’un charisme particulier, et les prêtres d’un ordre religieux ou monastique.

Cela nous permet de faire émerger un as­pect de la valeur historique et ecclésiale du ministère des prêtres diocésains : la communion avec son évêque et la fraternité avec tous les autres prêtres. Cependant, ma perception personnelle de leur vocation repose sur l’exemple de l’apôtre Paul, en 1Co 9, 22 : « Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver à tout prix quelques-uns. » Cela veut dire que ce à quoi le prêtre diocésain est appelé est telle­ment riche, à l’image de la diversité du peuple de Dieu, que nous ne pouvons pas mettre de limites.

La vocation du prêtre diocésain est large comme les bras ouverts du Christ sur la croix. Voilà la fierté du style de vie du prêtre diocésain ! Bien que sa vocation semble impré­cise, elle ne l’est pas, car elle est à la profon­deur de la vocation de l’apôtre, à la profondeur de la vocation de Notre Seigneur Jésus-Christ disant son « Me voici, je viens ô Père, pour faire ta volonté », pour le salut des hommes et des femmes, pour que tous aient la vie en abon­dance.


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